gaby c Admin
Nombre de messages : 496 Age : 44 Date d'inscription : 22/06/2007
| Sujet: Test assassin's creed Dim 25 Nov - 12:45 | |
| En développement depuis 4 ans dans les studios d'Ubisoft Montréal, Assassin's Creed a attisé la curiosité des joueurs dès son annonce. Un titre nous renvoyant au temps de la Troisième Croisade, dans la peau d'un assassin à l'agilité surprenante agissant dans l'ombre, voilà qui ne peut que nous intriguer. L'attente a heureusement pris fin, et c'est en ce mois de novembre qu'Assassin's Creed nous propose de nous plonger dans une aventure épique qui ne laissera personne indifférent.
En quête d'une reconnaissance perdue
Il est rare que le scénario d'un jeu reste un mystère aussi bien gardé que celui d'Assassin's Creed, y compris dans les critiques de la presse. Afin de ne pas gâcher votre surprise, sachez que nous ne n'allons pas rompre cette chaîne du silence et que nous ne vous dévoilerons donc rien d'un des aspects de l'histoire, que vous pourrez apprécier si vous vous procurez le titre. Bien évidemment, et comme vous le savez déjà, le joueur incarne Altaïr, un Maître Assassin membre de la Confrérie. Cette dernière, qui ne supporte plus de voir la population souffrir de la Troisième Croisade menée par le roi Richard, a décidé de s'attaquer aux Croisés et à leurs complices. Par des assassinats ciblés, la Confrérie pense pouvoir mettre fin à ce conflit, permettant ainsi au Royaume de retrouver son calme. Evidemment, ce ne sont pas les assassins eux-mêmes qui choisissent leurs cibles, l'ordre venant de plus haut. Il n'est donc pas toujours facile de savoir ce qui se trame derrière ces décisions, et Altaïr n'est pas du genre à agir dans l'ignorance.
C'est lors d'une mission au cours de laquelle il est chargé de récupérer un artefact convoité par les Croisés que débute Assassin's Creed. Malheureusement, cette mission sera un échec par la faute d'Altaïr, qui a pêché par orgueil et qui a mis ses frères en dangers, de même qu'il n'a pas pu récupérer l'artefact en question et qu'il fût contraint de s'enfuir. Si le châtiment habituel pour ce genre de comportement est la mort, Altaïr, de par son rang, sera épargné mais contraint de redescendre au niveau le plus bas de l'échelle : il est maintenant considéré comme un novice. Certaines de ses armes lui sont alors retirées, tout comme diverses capacités. S'il veut récupérer son rang de Maître, Altaïr va devoir commettre les 9 assassinats demandés par la Confrérie. Après chaque mission réussie, son niveau augmentera et il récupèrera armes et compétences, ainsi que les tranches de sa barre de vie qui lui ont été retirées. Au fur et à mesure de sa progression, Altaïr ne se contentera donc pas de devenir plus fort, mais il bénéficiera de nouvelles armes (épée, lame secrète, couteaux de lancé...) et de capacités supplémentaires (bloquer une attaque ou une prise au corps, bousculer...). Mais pour cela, il va falloir se lancer dans l'aventure...
Voyage entre Masyaf, Damas, Jérusalem et Saint-Jean D'Acre
Altaïr va voir du pays pour mener à biens toutes ses missions, celles-ci l'emmèneront en effet de Masyaf, où se trouve la forteresse des assassins située dans le nord de la Syrie actuelle, à Jérusalem mais aussi à Damas et à la ville portuaire de Saint-Jean D'acre. Pour vous y rendre, vous aurez la possibilité de monter à cheval, ce qui vous permettra de traverser le Royaume plus rapidement. Sur votre route, vous croiserez plusieurs villages et autres points d'observation, ces derniers étant très utiles puisque permettant d'avoir une vue d'ensemble de l'endroit où vous vous trouvez lorsque vous montez au sommet, cela aura pour effet de mettre votre carte à jour. A noter que lorsque vous aurez visité les trois villes citées ci-dessus, vous aurez également la possibilité de vous y rendre directement depuis Masyaf sans avoir besoin de traverser le Royaume. Si cela permet d'accélérer les déplacements, il ne faudra pas oublier de visiter les différents recoins dudit Royaume. En effet, tout comme dans Damas, Jérusalem et Saint-Jean D'Acre, des drapeaux sont cachés aux quatre coins du Royaume, constituant une des nombreuses quêtes secondaires du jeu : récupérer tous les drapeaux de Jérusalem ou encore du roi Richard, éliminer tous les croisés se trouvant sur votre route, etc. Si ces quêtes secondaires ne vous intéresseront probablement pas au début du jeu, il est possible que vous y reveniez afin de rompre avec les missions d'assassinats, dont nous allons justement parler, s'agissant tout de même du cœur du jeu.
Lorsqu'une mission vous est confiée, vous n'avez que le nom de la cible ainsi que la ville où vous pourrez l'atteindre. Il faudra donc tout d'abord vous rendre sur place, puis pénétrer dans la ville. Pour cela, un système assez simple et repris en divers endroits dans le jeu a été pensé : vous pouvez secourir un citoyen agressé par des gardes (en les éliminant), et cela fera apparaître un groupe d'érudits. Evidemment, quoi de mieux pour passer les postes de gardes : placez-vous au milieu du groupe et franchissez sans problème le point surveillé. Une fois entré, direction le Bureau des Assassins local. Vous pourrez vous y reposer après une mission et y obtenir des renseignements sur votre cible et sur les endroits à visiter pour en apprendre plus sur elle. En effet, il faudra toujours rechercher des informations en espionnant des personnes, en dérobant des objets et autres cartes, ou encore en recherchant des personnes susceptibles de vous aider. Pour trouver toutes ces missions, rien de plus simple : grimpez en haut des points d'observation de la ville et votre carte se mettra à jour, vous indiquant du même coup où aller. A noter que pour chaque assassinat, il ne sera pas nécessaire d'effectuer toutes les enquêtes, cependant elles vous permettront d'être mieux informé avant de passer à l'action. Une fois prêt, vous devez encore retourner au Bureau des Assassins local afin d'avoir l'aval de son chef, ce dernier vous remettant la fameuse plume qu'il faudra tremper dans le sang de la victime. Une fois cette plume en votre possession, vous n'avez « plus qu'a » vous rendre à l'endroit où se trouve votre cible afin de l'éliminer.
Durant les enquêtes comme les assassinats, il faudra prendre garde à ne pas éveiller les soupçons. Pour cela, un indicateur vous permet de savoir si personne ne vous regarde, si l'on vous surveille, si l'on vous soupçonne et bien sûr si l'on vous a repéré. Dans ce cas, deux solutions s'offrent à vous : la fuite ou l'affrontement. Si vous choisissez de fuir, ce qui sera parfois nécessaire lorsque les gardes sont trop nombreux, il faudra réussir à sortir de leur champs de vision pour vous cacher dans une motte de foin ou autre endroit sûr en attendant qu'ils arrêtent leurs recherches. Cela ne sera d'ailleurs pas toujours évident, et il faudra souvent sortir son épée afin de se débarrasser de quelques gardes bien trop collants, le mieux étant encore de supprimer directement un garde avant qu'il ne donne l'alerte, pour cela vous disposez notamment de la lame secrète qu'Altaïr porte à son poignet, il n'y a rien de plus efficace et de plus rapide.
Des déplacements aussi simples qu'impressionnants
Damas, Jérusalem et Saint-Jean D'Acre ne sont pas des villages, loin de là, et si vous ne voulez pas passer votre temps à arpenter les rues en évitant de vous faire repérer, autant utiliser les toits afin de vous rendre plus rapidement sur les lieux de votre enquête ou de votre assassinat. Altaïr dispose d'un mode passif et d'un mode actif. En mode passif, il peut marcher ou se dissimuler dans la foule en se faisant passer pour un érudit, alors qu'en mode actif il peut courir, sprinter, sauter et escalader les murs. Il est ainsi possible de grimper sur n'importe quel toit ou au sommet de n'importe quelle tour dès lors que des fenêtres et autres poutres ou pierres apparentes le permettent. Ensuite, vous pourrez sauter de toits en toits ou de poutre en poutre avec une simplicité tout bonnement déconcertante tant la prise en main est aisée et le nombre de mouvements possibles impressionnant. De même, vos manières de combattre seront différentes selon votre profil. En mode passif, plantez votre lame secrète dans le corps d'un garde et repartez comme si de rien n'était pendant qu'il s'écroule, alors qu'en mode actif Altaïr lui saute dessus et le tue une fois au sol, le garde n'ayant pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. En mode combat, là aussi, tout se fait très simplement : vous attaquez avec X, et vous portez des attaques lentes en maintenant ce bouton appuyé. De même, vous pouvez parer un coup et contre-attaquer d'une manière très efficace puisque mortelle pour votre opposant. Bien sûr, il faudra tout de même être attentif lorsque plusieurs individus s'en prendront à vous, afin de ne pas tourner le dos à celui qui va frapper. En tout cas, la maniabilité est excellente et le rendu à l'écran tout bonnement bluffant, comme nous allons le voir ci-après.
Un niveau technique rarement atteint
Cette prise en main remarquablement pensée s'accompagne d'un habillage graphique inégalé. Sans doute l'un des plus beaux jeux, voire le plus beau, paru sur Xbox 360, Assassin's Creed dispose d'une technique très impressionnante. Commençons par Altaïr, qui se déplace avec une aisance, une agilité et un naturel remarquable, que ce soit lors de la marche, de la course ou du sprint. De même, ses escalades sont d'un réalisme bluffant tant les mouvements sont détaillés et fluides, et tant son escalade paraît réelle lorsqu'on le voit s'accrocher aux pierres et aux rambardes qui composent un mur. Tout cela est également vrai dans les combats, d'un rendu exceptionnel dans ces rues où la foule grouille. En effet, les villes ne sont pas en reste et bénéficient d'une grande qualité et surtout d'une grande fidélité au niveau de la modélisation. On reconnaît sans mal les cités de Damas, de Jérusalem et de Saint-Jean D'Acre, y compris pour quelqu'un les ayant visité (testé et approuvé). Les couleurs varient en fonction de la localisation de la ville (plutôt brumeux et atmosphère bleutée à Saint-Jean D'Acre tandis que Damas est plus ensoleillé et fait la part belle aux couleurs dorées), et la profondeur de champs est quasiment infini, il suffira de monter au sommet du plus haut point d'observation pour s'en convaincre. Evidemment tout ceci est accompagné d'une foule extrêmement réaliste et qui réagit à vos faits et gestes : attaquez quelqu'un à bras nus, et ils interviendront, bousculez une porteuse de jarre, et ils vous surveilleront, grimpez à un mur comme un fou furieux et ils commenteront vos actions. L'immersion est totale et on ne peut que s'extasier devant tant de qualités techniques. Comme de bien entendu, quelques petits défauts viendront parfois perturber le tout, comme quelques bugs d'affichage au niveau des textures, mais ils seront vite noyés face à cet océan de qualités. L'immersion est d'ailleurs renforcée par une bande-son à la hauteur du reste. Pour une fois serait-on tenté de dire, les doublages Français ne posent aucun soucis et on regrettera juste que les voix et les phrases soient souvent les mêmes, plus de variété aurait sans doute été bienvenue. Reste que le bruit de la ville est fidèlement retranscrit, que ce soit dans les rues ou dans les lieux fortement fréquentés comme les souk. Les thèmes musicaux, signés Jesper Kyd, offrent quant à eux des morceaux collant parfaitement à l'ambiance d'Assassin's Creed, on retiendra notamment l'excellent thème de Damas.
Un point noir nommé répétitivité ?
Tout ne peut être parfait, aucun jeu ne l'est, et Assassin's Creed ne déroge pas à la règle. Ainsi, le défaut qui est souvent cité lorsque l'on parle de ce soft est sa répétitivité, bien que ceci soit exagéré selon nous. En effet, lors de chaque mission, il vous faudra effectuer les mêmes types d'enquêtes (dérober, espionner, interroger, informateur), utiliser les mêmes ruses afin de passer les postes de gardes (sauver un citoyen afin de voir arriver des érudits), et bien sûr assassiner sa cible. D'un côté, ces actions paraissent répétitives, et c'est normal, d'un autre, un assassin ne peut s'y prendre de 36 manières différentes afin d'obtenir des renseignements, cela paraît logique. Si on pourrait tout de même se lasser des missions proposées, le jeu arrive à nous tenir en haleine à l'aide d'un scénario évoluant régulièrement et proposant bon nombre de références historiques, sans parler d'un aspect de l'histoire que nous n'avons pas voulu vous dévoiler afin de ne pas gâcher votre surprise. De nombreuses quêtes annexes permettent par ailleurs de varier les objectifs, comme expliqué plus tôt dans ce test. L'immersion fait le reste en nous plongeant dans un univers qu'il sera difficile de quitter, même en cas de coup de sang suite à des échecs de mission ou à une course poursuite qui n'en fini plus avec les gardes. Notons enfin que la durée de vie d'Assassin's Creed atteindra facilement la quinzaine d'heures, voir la vingtaine, ce qui est somme toute correct, la difficulté étant correctement dosée.
VERDICT Très bon S'il n'est pas exempt de défauts, et notamment en ce qui concerne la répétitivité de l'action, Assassin's Creed parvient à nous tenir scotchés à nos écrans avec un mise en scène bien menée, une immersion totale et un niveau technique exceptionnel, fruit d'un travail que l'on imagine colossal. La difficulté est progressive et bien dosée avec une IA certes limitée mais efficace, et les missions annexes permettent de varier les objectifs pour finalement atteindre une durée de vie d'une quinzaine d'heures pour les plus pressés. Une aventure épique à vivre de toute urgence -Graphisme :18/20 -jouabilité :18/20 -Live: pas de live -duré de vie :13/20 | |
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